Une décision du Conseil de presse du Québec écorchant la crédibilité d'un reportage d'Enquête qui avait mis dans l'embarras Pauline Marois en pleine campagne électorale sera réévaluée en première instance a annoncé mardi la commission d'appel du Conseil de presse.

Ce reportage d'Alain Gravel avait révélé en mars 2014 que Claude Blanchet, le mari de l'ex-première ministre aurait sollicité des dons de milliers de dollars pour sa femme auprès de firmes de génie-conseil sept ans plus tôt. Des allégations réfutées par M. Blanchet et Mme Marois.

Le coeur du reportage reposait sur une source confidentielle. Selon le Conseil de presse, Enquête aurait dû trouver une deuxième source avant de publier le reportage.

Un seul des trois motifs d'appel de Radio-Canada a été reconnu par la commission. Ainsi, Guy Amyot, le secrétaire général du Conseil de presse se trouvait dans une situation qui «pouvait avoir l'apparence d'un conflit d'intérêts» étant donné que sa soeur était la directrice de cabinet de Stéphane Bédard, le chef intérimaire du Parti québécois au moment de la diffusion du reportage.

«Afin de dissiper tout doute quant à l'intégrité du traitement de cette plainte, la commission demande à ce qu'elle soit renvoyée devant le comité des plaintes pour y être rejugée, et ce, sans nouvelles représentations des parties», indique le communiqué de la commission d'appel.