Le rédacteur en chef du Guardian, journal qui a partagé cette année avec le New York Times le prix Pulitzer pour les révélations d'Edward Snowden, a annoncé lundi quitter son poste l'été prochain.

«Je vais quitter l'été prochain mon poste de rédacteur en chef du Guardian après 20 ans», a écrit Alan Rusbridger sur son compte Twitter.

Il quitte ses fonctions à 60 ans pour prendre la présidence du trust propriétaire du quotidien britannique, The Scott Trust. Son successeur n'a pas encore été annoncé.

«Dans le journalisme mondial, il y a une poignée de postes qui ont la capacité de redéfinir notre industrie. J'ai le privilège d'avoir occupé l'un d'eux pendant 20 ans», a-t-il écrit dans une note destinée à la rédaction du quotidien.

«Je suis honoré de succéder à la très brillante Liz Forgan en tant que président du Scott Trust, pour préserver les valeurs éditoriales d'indépendance et la stabilité financière à long terme dont notre avenir dépend», a-t-il ajouté.

Le Guardian se présente comme «la voix progressiste la plus influente du monde» et a lancé des éditions digitales aux États-Unis en 2011 et en Australie en 2012.

Devant l'ire de Washington et l'embarras de Londres, Alan Rusbridger avait dû défendre en décembre 2013 devant les députés britanniques la publication de révélations d'Edward Snowden sur l'ampleur du système de surveillance aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Il avait démenti avoir mis en danger la sécurité de son pays. «Cette affaire peut être politiquement embarrassante, mais il n'y a rien ici qui représente un risque pour la sécurité nationale», avait-il dit.

Il avait alors précisé que seulement 1% environ des 58 000 documents secrets confiés par Edward Snowden au Guardian et à d'autres journaux avaient été publiés.