Neuf anciens membres du conseil d'administration de Radio-Canada ont écrit au président actuel du conseil afin de lui faire part de leurs inquiétudes face aux coupes annoncées par le diffuseur public.

L'ancien président de Radio-Canada, Robert Rabinovitch, et Guylaine Saucier, qui a été présidente du conseil d'administration, font partie des signataires de la lettre envoyée à Rémi Racine.

Radio-Canada doit retrancher 130 millions $ de son budget en raison des compressions fédérales, d'une baisse de ses revenus publicitaires et de la perte des droits de diffusion du hockey.

Le diffuseur a annoncé le mois dernier qu'il réduirait son personnel de quelque 20% au cours des cinq prochaines années, couperait dans ses bulletins de fin de soirée et diminuerait son volume de productions maison. Il a également évoqué la possibilité de vendre son quartier général torontois. Il a de plus l'intention d'axer ses priorités sur les services mobiles et numériques plutôt que sur la radio et la télévision.

L'un des signataires de la lettre, Clarence LeBreton, s'inquiète de la diminution des productions du diffuseur en raison des compressions. Parfois, des coupures cosmétiques doivent être faites pour équilibrer un budget, dit-il, mais les plus récentes réductions annoncées auront pour effet d'éventrer le vénérable diffuseur.

En entrevue, M. LeBreton a qualifié le conseil d'administration de «gardien du temple» et demande à M. Racine de manifester son inquiétude devant le démantèlement proposé.

M. Racine a indiqué, par courriel, que la lettre fera l'objet de discussions au cours de la prochaine réunion du conseil d'administration de la SRC.

D'ici 2020, Radio-Canada prévoit supprimer de 1000 à 1500 de ses 7500 emplois, précisant que cet objectif serait réalisé par les départs à la retraite et l'attrition. Le diffuseur prévoit qu'environ 500 de ces emplois seront éliminés dans les 12 à 15 prochains mois.

Ces suppressions d'emplois s'ajoutent aux 657 déjà annoncées par le diffuseur en avril.