L'un des plus importants journaux du pays, le Globe and Mail, pourrait se diriger vers un lock-out.

Les 355 syndiqués du quotidien torontois ont refusé mercredi soir la dernière offre patronale à 274 voix contre 23, une proportion équivalant à 92,3 %. 

Mais tout n'est pas encore perdu. Une nouvelle ronde de négociations est prévue pour le 8 juillet. D'ici là, les journalistes et les représentants commerciaux du Globe and Mail continueront à travailler, a indiqué l'unité syndicale Unifor 87 - M, qui représente les employés. 

Quand même, la préparation d'une publication rivale, le Globe Nation, se prépare en coulisses, nous a-t-on confirmé. Le domaine globenation.com mène déjà à la page Web de l'unité syndicale des employés. Une campagne de sociofinancement est aussi commencée.

Des clôtures installées

La menace d'un lock-out planait déjà sur le Globe and Mail avait le vote de mercredi. Avant même de se rendre à la rencontre, le journaliste Eric Atkins a publié sur Twitter une photo montrant des travailleurs en train d'installer une clôture autour des bureaux du quotidien. 

« Doucement, doucement les gars. Le Globe and Mail installe des clôtures. Vote de grève ce soir », a-t-il écrit pour accompagner l'image.

Les employés du grand quotidien sont sans contrat de travail depuis mardi. La journée précédente, les journalistes avaient omis de signer leurs articles en guise de protestation.

L'unité syndicale des employés du Globe and Mail avait recommandé à ceux-ci de voter contre l'offre patronale de mercredi. Unifor 87-M a cependant indiqué espérer « parvenir à une entente juste et acceptable ».

L'offre patronale prévoit une réduction « substantielle » du salaire des employés des ventes, l'obligation pour les journalistes d'écrire certains articles commandités et la fragilisation de la sécurité d'emploi, selon le syndicat.