Seize organes de presse, dont le New York Times, ont présenté mardi devant la justice administrative une motion accusant l'agence fédérale qui régit l'aviation civile aux États-Unis, de restreindre la liberté de la presse en limitant l'usage des drones pour recueillir des informations.

Par une «série de menaces de sanctions administratives», la Federal Aviation Administration (FAA) a «totalement interdit» l'utilisation des drones en matière de recueil d'information, indique la motion de 25 pages adressée au Bureau national de sécurité des transports, qui juge les conflits en matière d'aviation.

Contrairement à d'autres pays, les États-Unis interdisent l'utilisation des drones à usage commercial tant qu'une réglementation stricte n'aura pas été définie.

Les 16 organes de presse, dont le New York Times et le Washington Post, estiment que l'usage des drones relève du Premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté de la presse et d'opinion.

«Recueillir des informations n'est pas un "enjeu commercial"», ajoute la motion déposée dans le cadre d'un différend concernant le cas de l'Autrichien Raphael Pirker.

Le jeune homme avait été condamné à 10 000 dollars d'amende par la FAA pour avoir utilisé un drone afin de filmer une vidéo promotionnelle en 2011, condamnation annulée par un juge de la NTSB en mars dernier. La FAA a fait appel.

Les autres organes de presse sont l'agence The Associated Press, les groupes Gannett, Hearst, McClatchy et Tribune, ainsi que Advance Publications qui possède le New Yorker, Vanity Fair et Vogue.