Les recettes publicitaires des médias français ont chuté de 3,6% en 2013, pour s'établir à 13,3 milliards d'euros, et devraient encore baisser cette année de 1,5%, ont indiqué mardi l'Institut de recherches et d'études publicitaires (Irep) et France Pub.

Cette baisse des recettes publiciaires nettes (calculées après les négociations de prix entre annonceurs, agences et médias) concerne l'ensemble des familles de médias sauf le mobile et l'internet.

«Un premier trimestre désastreux a fortement impacté des chiffres (2013) qui n'ont pas pu se redresser» en cours d'année, a souligné Philippe Legendre, directeur délégué de l'Irep lors d'un point de presse à l'issue duquel il formulé une hypothèse de baisse du marché de 1,5% pour l'année en cours.

«Depuis 2007, les recettes sont en deçà de la croissance économique (...) ce qui ne peut pas être imputé seulement aux difficultés économiques conjoncturelles» mais qui est le fruit de profonds changements dans le secteur, a-t-il noté.

En 2013, la presse dans son ensemble a continué à voir ses recettes publicitaires fondre, avec un recul de 8,4% (contre -8,2% en 2012) à 2,939 milliards d'euros.

Dans les détails, la presse quotidienne nationale accentue son recul à -10,2% (contre -8,9% en 2012) pour un montant de 209 millions d'euros, alors que la presse quotidienne régionale continue à baisser au rythme de -6,4% (-6,7% en 2012) à 819 millions.

Les magazines sont en chute de 9,6%% (après -5,5% en 2012) pour un montant de 1,030 milliard, qui reste le plus important de la presse. Et la presse spécialisée cède 11,5% en 2013 (-7% en 2012) à 320 millions d'euros.

La presse gratuite a elle aussi baissé de 7% en 2013, après avoir dégringolé de 18% l'année précédente en raison d'une recomposition du marché, avec notamment la disparition du leader du secteur, Comareg.

Les recettes publicitaires de la télévision se montent à 3,219 milliards d'euros, en baisse de 3,5% en 2013 «dans un marché dégradé» après -4,5% l'année précédente.

Les chaînes historiques, en baisse comme le câble et satellite, se comportent plus mal que la TNT, qui voit elle une évolution positive, a précisé M. Legendre sans chiffrer ces tendances.

«La décroissance n'est pas due à la baisse des volumes mais à des tensions sur les prix», a ajouté Xavier Guillon, directeur général de France Pub.