L'ex-rédacteur en chef du journal Sherbrooke Record et ancien président de l'Association canadienne des journalistes (ACJ), Charles Bury, est décédé des suites d'un cancer, samedi. Le décès de l'homme de 67 ans a été confirmé sur la page Facebook de l'ACJ.

M. Bury a occupé un large éventail d'emplois pendant sa carrière, de technicien de laboratoire à mineur en passant par travailleur d'usine et videur d'un bar. Il a fait ses premières armes en journalisme au milieu des années 1970 au magazine mensuel Townships Sun.

Il était connu pour sa vivacité d'esprit et a déjà déclaré être autant capable d'écrire «sur la crise d'Oka que sur le fait de manger des biscuits, la préservation du patrimoine ou encore le statut de la femme dans les îles Fidji».

M. Bury avait été nommé rédacteur en chef au Sherbrooke Record en 1980, où il est demeuré en poste jusqu'en 1996. Son implication dans la communauté a par ailleurs été maintes fois saluée.

En 1978, il a participé à la création du Centre du journalisme d'enquête. Le groupe a été renommé, en 1986, l'Association canadienne des journalistes, que M. Bury a présidée pendant environ 20 ans.

Il était également un ardent défenseur de la minorité anglophone au Québec, se battant contre l'application de la loi 101 tout en exigeant une amélioration des droits des francophones à l'extérieur de la province.

Avant son décès, M. Bury a déclenché un débat entourant l'usage de la marijuana en milieu hospitalier. Il a consommé du cannabis pour soulager ses douleurs dans les derniers stades de son cancer du foie.

Fondateur du magazine en ligne Quebec Heritage News, M. Bury appréciait les voyages et les visites dans les musées, qu'il a commencé à fréquenter à l'âge de 4 ans.

Il s'intéressait également à la nature et s'est investi, ces dernières années, dans des activités bénévoles, en plus de travailler à titre de traducteur.