Plus de 125 ans après son lancement à Paris, l'International Herald Tribune devient mardi l'International New York Times, désormais déclinaison mondiale du prestigieux quotidien new-yorkais, sur le papier et sur le net.

«Nous avons le sentiment très fort de l'importance pour le New York Times d'avoir une marque mondiale unique qui montre à tous nos lecteurs à travers le monde que nous sommes une entreprise d'informations capable de couvrir l'actualité mondiale sur n'importe quel support, papier ou numérique, dans n'importe quel fuseau horaire et que nous pouvons l'offrir aux gens où ils veulent, quand ils veulent et aux normes de qualité du New York Times», a déclaré Richard Stevenson, rédacteur en chef de l'International New York Times interrogé par l'AFP.

«Le titre change, pas l'ADN», a-t-il dit avant d'ajouter: «Ce que vous aimez de l'International Herald Tribune sera dans l'International New York Times».

Le New York Times avait confirmé en septembre qu'il allait rebaptiser «le Herald» avec l'espoir d'en élargir le lectorat et de séduire de nouveaux annonceurs.

Lundi, pour son dernier numéro, l'IHT a publié un cahier spécial présentant une rétrospective des grands sujets couverts en 125 ans par le quotidien.

À partir de mardi, l'édition internationale sera intégrée au site internet et aux applications mobiles du New York Times, auxquels les abonnés actuels de l'International Herald Tribune auront désormais accès.

Fondé en 1887, sous le titre Paris Herald, l'IHT est distribué en version papier dans plus de 160 pays, avec un tirage de 226 000 exemplaires.

Il a longtemps été codétenu par le New York Times et le Washington Post avant que le premier ne rachète les parts du second en 2003.

Le patron du New York Times a également dit croire à l'avenir du papier. «Aussi longtemps qu'il y aura suffisamment de lecteurs pour acheter des journaux papier et des annonceurs qui y achèteront de la publicité, nous imprimerons des journaux», a-t-il dit, ajoutant qu'à ce stade, «personne ne sait à quelle vitesse changera la donne, dans deux ans, cinq ans ou vingt ans».