L'enquête sur les photos de Kate, duchesse de Cambridge, seins nus parues en septembre dans le magazine Closer touche au but avec l'inculpation d'un photographe français et les soupçons pesant sur un deuxième chasseur d'images qui devrait l'être prochainement.

La duchesse de Cambridge, qui a accouché lundi à Londres, a fait la une des médias du monde entier lorsque le couple princier a présenté son fils devant l'hôpital St Mary.

Né en 1985, le premier des deux photographes, qui travaille en tant que pigiste pour une agence basée en région parisienne, a été mis en examen en juin pour «atteinte à la vie privée par fixation ou transmission d'images d'une personne», selon des sources proches du dossier.

Son confrère, qui est dans la ligne de mire de la justice, collabore à la même agence.

La directrice de la rédaction du titre de presse people Closer, Laurence Pieau, a, elle, été inculpé début juillet pour avoir diffusé les clichés de la duchesse de Cambridge.

Contactés, ni Laurence Pieau ni le cabinet d'avocat représentant Closer n'ont souhaité faire de commentaire. Sollicité également, le conseil des époux princiers, Me Aurélien Hamelle, n'a pas voulu s'exprimer non plus.

Ces nouvelles inculpations succèdent à celles, intervenues en avril, d'Ernesto Mauri, représentant légal du groupe de presse Mondadori France, propriétaire de Closer, de Valérie Suau et de Marc Auburtin, respectivement photographe et directeur général délégué du quotidien La Provence.

Le 7 septembre, une semaine avant Closer, le journal du sud de la France avait fait paraître à la Une des photos de Kate Middleton en maillot de bain.

La direction de la Provence avait toutefois démenti que sa photographe soit l'auteur des clichés de la princesse seins nus, déplorant des suspicions «injustes».

Parus le 14 septembre, les photos «topless» montraient Kate Middleton prenant un bain de soleil sur le balcon d'une propriété privée du sud de la France. Elle était alors en vacances dans le Luberon avec son époux, le prince William.

Ulcérés par la publication des photos, le couple avait contre-attaqué sur le plan judiciaire, déposant une plainte au pénal visant à identifier le ou les paparazzi.

Parallèlement, ils avaient engagé une procédure civile en urgence pour stopper la diffusion des clichés dans Closer. Le 18 septembre, le juge des référés de Nanterre, près de Paris, leur avait donné raison en interdisant la cession et toute nouvelle diffusion de ces photos.

Menée par des juges d'instruction de Nanterre, l'enquête pénale a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne, un service de la police judiciaire parisienne.

Quelque temps après le début des investigations, le photographe Pascal Rostain, à l'origine de nombreux scoops, avait affirmé à l'AFP que ces images volées de Kate avaient été faites par un photographe irlandais vivant dans le sud de la France. Mais il avait refusé de donner son nom.

L'identité du paparazzi avait été réclamée en Grande-Bretagne notamment par la presse tabloïd: «Find Le Rat», avait titré le 18 septembre The Sun. La publication avait provoqué la colère de la famille royale et une vive indignation en Grande-Bretagne.

Ces images avaient par ailleurs été publiées dans d'autres quotidiens européens, notamment Chi en Italie (qui appartient aussi à Mondadori), le magazine people suédois Se och Hör, et son équivalent danois Se og Hoer.