«Je déteste Facebook, mais j'y suis tout le temps.» C'est ce qu'une jeune fille de 15 ans a confié aux auteurs d'une étude sur les jeunes et les réseaux sociaux publiée la semaine dernière aux États-Unis. L'étude réalisée par le réputé Pew Internet and American Life Project révèle entre autres la relation amour-haine que les jeunes entretiennent avec Facebook.

Pour ce faire, les chercheurs ont interviewé 802 parents et leurs enfants âgés de 12 à 17 ans. Ils ont également organisé 24 groupes de discussion dans quatre villes du pays. Ils ont voulu comprendre l'utilisation que faisaient les jeunes Américains des réseaux sociaux ainsi que le comportement qu'ils adoptaient en ligne.

Malgré les nombreux avertissements et campagnes de prévention à propos de la protection de la vie privée, l'étude révèle que les jeunes sont plus transparents (imprudents?) que jamais sur les réseaux sociaux. Ils n'hésitent pas à partager des informations permettant de les identifier facilement.

Chez les jeunes interviewés dans le cadre de la recherche, 91% ont répondu avoir affiché une photo d'eux-mêmes, alors qu'ils n'étaient que 79% en 2006. Parmi les informations qu'ils n'hésitent pas à partager avec leurs «amis» dans les réseaux sociaux, on trouve le nom de leur école (71%), leur adresse courriel (53%) et même leur numéro de téléphone cellulaire (20% contre 2% en 2006).

Mais c'est leur rapport à Facebook - on les croyait adeptes à la vie à la mort - qui surprend le plus. En fait, les jeunes sont très critiques et ont plusieurs récriminations à l'endroit du réseau social. Que lui reprochent-ils? On y trouve trop de parents, les échanges y sont souvent agressifs et les gens s'y dévoilent beaucoup trop à leur goût («too much information», disent-ils...). Bref, les jeunes en ont marre et lorgnent du côté des réseaux où ils risquent moins de croiser leurs parents et où le ton est plus léger.

S'agit-il d'un phénomène épidermique ou d'une tendance de fond?

À l'heure actuelle, 94% des ados américains actifs sur les réseaux sociaux ont un compte Facebook et les statistiques ne semblent pas indiquer qu'ils souhaitent l'abandonner. Le réseau social fait partie de leur vie comme la ligne téléphonique dure faisait partie de la vie de leurs parents.

Ils y ont en moyenne 300 «amis», mais avouent qu'ils trouvent la gestion de ces relations un peu lourde: la compétition est féroce (Combien d'amis? Combien de likes pour ma nouvelle photo de profil?), ce qui en fait déchanter plusieurs.

Où se réfugient-ils? Instagram, le réseau de partage de photos qui, incidemment, appartient à Facebook, est populaire auprès de 11% des adolescents américains. Twitter, jusqu'à tout récemment boudé par les jeunes, séduit aujourd'hui 18% des adolescents aux États-Unis. Ils disent s'y abonner pour suivre les faits et gestes de leurs vedettes préférées.

Récemment, dans un reportage, le réseau ABC parlait d'exode, notant qu'en Angleterre, les jeunes quittent Facebook en plus grand nombre encore qu'aux États-Unis. Un exode? Ça reste à voir. Tout ce qu'on peut affirmer pour l'instant, c'est qu'aux yeux des jeunes, Facebook est beaucoup moins cool qu'il ne l'a déjà été. En soi, c'est une mauvaise nouvelle pour Mark Zuckerberg.

#ONAIME

Le réalisateur Steven Soderbergh a annoncé qu'il ne tournerait plus de film, mais il n'a jamais dit qu'il abandonnait la réalisation. Il s'apprête à tourner The Knick, une série télé de 10 épisodes qui se déroule dans un hôpital new-yorkais en 1900, et qui mettra en vedette l'acteur britannique Clive Owen. The Knick sera diffusée sur Cineplex, une chaîne affiliée à HBO.

#ONAIMEMOINS

Il semble que bon nombre de jeunes utilisateurs de Tumblr ont protesté lorsqu'ils ont appris que le site de microblogues avait été vendu au géant Yahoo! pour la rondelette somme de 1,1 milliard de dollars américains. Le président fondateur de Tumblr, David Karp, s'est fait rassurant: le site va fonctionner indépendamment de Yahoo! et rester fidèle à ce qu'il est. On verra si l'avenir lui donnera raison.