Alors que les journalistes s'inquiètent surtout ces temps-ci des compressions fédérales successives à Radio-Canada, Maka Kotto, ministre québécois de la Culture, a bon espoir que Télé-Québec tire bien son épingle du jeu grâce au web.

Grâce à Internet, Télé-Québec a la capacité «de s'acquitter de son mandat d'une manière nouvelle, dans une toute autre perspective que celle de la guerre entre télévisions généralistes, une guerre aux règles lourdes et terriblement coûteuses», a dit M. Kotto, s'exprimant ainsi à Saint-Sauveur devant un parterre de journalistes réunis en congrès.

«Le web, par nature, échappe à la loi du plus gros, du plus fort et du plus riche.»

«Avec le web, a poursuivi M. Kotto, toute région du Québec, même la région la plus reculée, même la plus petite municipalité, pourrait aspirer à dire "je vous entends demain... parler, je vous entends tout de suite et tout le temps, parler"».

M. Kotto a ainsi fait écho au discours inaugural de Pauline Marois qui affirmait alors la volonté du gouvernement de «créer une plateforme web d'information locale et régionale à Télé-Québec, y compris en matière culturelle».

La mission de Télé-Québec «fut depuis toujours de faire en sorte que le Québec parle au Québec, que le Québec se voit exister, se sente exister», a insisté M. Kotto. «Le web lui en fournit désormais le moyen, et il le lui fournit en outre à bon compte. (...) Télé-Québec peut - et doit -, dans un rôle de plateforme, aider chaque petit village, chaque petite ou moyenne ville, chaque quartier des grandes villes à être les premiers chez eux.»