Les investissements publicitaires mondiaux devraient augmenter en 2012 pour s'établir à 484 milliards de dollars, avec un bond sur Internet et à la télévision, mais une stagnation dans la presse écrite, selon les dernières prévisions publiées par Strategy Analytics.

Le cabinet d'analyse table sur une confirmation de cette tendance pour les deux ans à venir avec un total d'investissements mondiaux de 520 milliards en 2014.

La croissance de 4% observée l'an dernier, devrait se confirmer (+4,9%) cette année, avec une progression plus nette pour l'internet (+12,8%) que pour la télévision (+5%) et une quasi stabilité dans la presse (+0,5%).

Ed Barton, Directeur des stratégies médias numériques, assure dans le communiqué que la publicité en ligne «poursuivra sa trajectoire positive» alimentée par la forte croissance des pays émergents et par des dépenses plus importantes consacrées aux sites de réseaux sociaux et aux publicités vidéo.

Mais la télévision reste le premier marché publicitaire, avec 195 milliards d'investissements, soit 40% des dépenses totales prévues, alors que l'internet devrait capter 85 milliards, soit 18% du marché.

Les investissements dans la presse, non chiffrés par le cabinet, devraient augmenter de 0,5% (26,4% du marché).

La France fait mieux que l'an dernier mais moins bien que l'ensemble de l'Europe qui devrait progresser (+3,7%) en 2012, avec un total de 106 milliards d'investissements publicitaires. Elle est créditée cette année d'une croissance de 3,2% (+2,1% en 2011) avec 13 milliards, soit un taux inférieur à celui anticipé pour le marché publicitaire mondial.

Mais elle est le pays qui devrait réaliser la plus forte progression (+ 9,7%) cette année sur Internet qui devrait générer 3,06 milliards contre 2,4% pour la télévision et 2,4% pour les autres formats traditionnels. La presse devrait connaître une baisse de 0,7%.

M. Barton prévoit qu'en France la publicité en ligne devrait dépasser la presse dès 2013 alors que ce renversement ne devrait avoir lieu qu'en 2017 en Europe et sur le marché mondial.

Par comparaison la publicité en ligne en Europe devrait progresser en moyenne de 11,7%, la télévision de 3,4% et les autres formats publicitaires traditionnels de 2,4%. La presse devrait en revanche décliner de 0,1%.

À l'échelle mondiale, des événements «à fort impact international» (JO, Euro 2012, présidentielle aux USA) et la reprise progressive du marché nippon, un an après le tsunami, «contribuent à dessiner un avenir plus radieux» pour le marché publicitaire en 2012, note M. Barton.

Les déficits et l'endettement des ménages, et «la menace permanente d'un défaut de paiement dans la zone euro signifient qu'un incident marquant suffirait à remettre en question toutes les prévisions effectuées pour l'Europe», nuance toutefois M. Barton.