Le Mouvement Montréal français demande aux stations de radio du Québec de faire plus de place dans leur programmation à la musique québécoise et francophone.

Une centaine de manifestants ont bravé la pluie, samedi à Montréal, pour réclamer une plus grande présence de la musique québécoise et francophone à des heures de grande écoute sur les ondes.

Le porte-parole du mouvement, le comédien Denis Trudel, a affirmé que la chanson québécoise est riche du talent des artistes québécois de renom, tout autant que de celles et ceux qui émergent. Selon lui, il y a suffisamment de matériel de qualité en français pour alimenter les stations radiophoniques québécoises.

Pour ce faire, le comédien invite les responsables de la programmation radiophonique à contribuer à promouvoir la chanson québécoise et francophone. Peu importe la clientèle visée, les stations de radio peuvent trouver ce qu'il leur faut pour la satisfaire, tout en faisant découvrir la richesse des artistes aux auditeurs, a-t-il ajouté.

M. Trudel s'attaque également aux quotas de chanson francophone imposés aux stations de radio par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications du Canada (CRTC), affirmant que la proportion de 65 pour cent de contenu francophone n'est pas respectée. Cela ferait en sorte, poursuit-il, que les artistes québécois ont peu de place sur les ondes au Québec, même lorsqu'ils viennent de produire un nouveau disque.

Dans un communiqué publié à la suite de la manifestation, le Mouvement Montréal français dit démontrer son appui à l'Association des producteurs de disques et de spectacles du Québec (ADISQ) qui a récemment déposé une plainte au CRTC contre 11 stations de radio québécoises qui, juge l'ADISQ, ne respectent pas les quotas de diffusion de musique francophone.

Selon une étude réalisée par l'ADISQ entre le 28 novembre et le 4 décembre 2010, la diffusion de chansons francophones se situerait en effet à 50% du contenu diffusé chez ces 11 stations.

L'organisme constate que la situation est loin de s'améliorer, citant en exemples les stations montréalaise et québécoise de CKOI, où la diffusion de chansons francophones représente respectivement 33 et 24% des chansons diffusées sur les ondes, en baisse par rapport à 2008.