La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) a présenté jeudi le dossier noir des municipalités, qui dresse un portrait peu flatteur de l'accès à l'information dans les municipalités de la province.

Il semble que certains élus municipaux nuisent au travail des journalistes de leur municipalité. Dans son mémoire, la FPJQ relate divers exemples d'intimidation, de favoritisme, de menaces et de dissimulation.

Pour tenter d'assainir les relations entre les élus municipaux et les journalistes, la FPJQ présente une série de recommandations.

Parmi celles-ci, la fédération demande au monde municipal de dépolitiser les demandes d'accès à l'information, de faciliter l'accès aux documents publics, de permettre la diffusion des débats publics et d'assainir les moeurs.

Le président, Brian Myles, explique que le but de l'opération est tout simplement que les journalistes puissent faire leur travail sans entrave de la part même des élus.

Selon lui, tous les scandales récemment rendus publiques démontrent la dérive éthique que vivent certains élus et que subissent les journalistes.

M. Myles affirme qu'il semble que l'attitude de certains élus proviennent d'une incompréhension du rôle des médias dans la démocratie. Pour y pallier, la FPJQ propose de mettre sur pied une formation à ce sujet destinée aux nouveaux élus, de concert avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et l'Union des municipalités du Québec (UMQ).

Dès jeudi, le mémoire de la FPJQ a pris le chemin de l'UMQ, de la FQM ainsi que du ministère des Affaires municipales et du ministère de la Culture et des Communications.