C'est demain qu'a lieu la huitième présentation de webcom Montréal, manifestation bisannuelle créée en 2006 et qui réunira quelques grands noms de la communauté web 2.0 d'ici et d'ailleurs. Parmi les invités de marque, Jimmy Wales, fondateur de Wikipédia. Entrevue avec l'organisateur et créateur des webcom, Claude Malaison.

Q : À qui s'adresse cette rencontre?

R : À tous les gens qui travaillent dans le milieu de la communication, du marketing, de la publicité, des services gouvernementaux et qui travaillent sur le web. On l'a créée afin de rehausser le niveau d'expertise au Québec en ce qui a trait aux nouvelles technologies. On la tient deux fois par année parce que les choses bougent très vite dans ce domaine. À notre première conférence, il y a quatre ans, il devait y avoir une soixantaine de personnes dans la salle. Demain, il y en aura des centaines qui sont toutes à la recherche de solutions concrètes dans leur domaine respectif.

Q : Où se situe le Québec dans le domaine numérique et des nouvelles technologies?

R : Il y a un retard à combler, c'est certain. Avant, le Québec était au sommet, aujourd'hui, il est plutôt au fond d'un trou, entre l'Europe et les États-Unis. C'est beaucoup une question de financement. Les gens investissent en Californie, en France, mais pas au Québec. Le ministre du Patrimoine canadien, James Moore, semble très intéressé par les nouvelles technologies et a demandé l'avis de l'industrie à ce sujet. Nous comptons bien, avec l'Alliance numérique, déposer un mémoire qui rendra compte de la situation québécoise et de nos demandes.

Q : Comment décririez-vous la communauté 2.0 de Montréal?

R : En fait, il existe deux communautés, la francophone et l'anglophone, et elles ne se parlent pas. Ce sont des communautés très hétéroclites composées de gens entre 25 et 40 ans, qui gravitent autour du Laïka (café sur le boulevard Saint-Laurent) et de la Société des arts technologiques (SAT). Un de mes objectifs est de mêler les deux groupes car un signe distinctif, qui est aussi un atout pour Montréal, c'est l'existence de ces deux communautés. Le problème, c'est que si on n'offre pas de conférences en anglais, les anglophones ne se déplacent pas. Et on connaît peu leurs événements.

Q : Quelles sont les conférences qu'il ne faut absolument pas manquer demain?

R : Jimmy Wales, fondateur de Wikipédia. Tara Hunt, auteure et consultante, à propos des communautés web, Adele McAlear, consultante en marketing et médias sociaux, à propos des testaments numériques et enfin, l'atelier «Twitter et la politique», avec comme invités les députés Denis Coderre et Agnès Maltais.

Les conférences webcom pourraient faire des petits à Toronto et en Europe. Une émission web de télévision hebdomadaire, webcom.tv, animée par Philippe Fehmiu, sera également diffusée l'automne prochain. Pour plus d'information à propos de la journée: webcom-world.com/Montreal

Sans oublier...

Deux événements se tiennent en parallèle du webcom Montréal.

> WebTweet

Première «vraie» conférence consacrée au microbloguage. Les panélistes y discuteront de Twitter en lien avec la politique, les affaires, les médias et la littérature (nanolittérature). Pour suivre les discussions demain sur Twitter: @WebTweetMTL

> Webcamp

Destiné aux geeks et autres maniaques techno, le webcamp est une série de mini-conférences dont les thèmes sont proposés par les participants sur place.

Sur Twitter: @webcampmtl