Deux figures importantes de la Première Chaîne de Radio-Canada avaient une annonce à faire hier matin. D'ici quelques mois, les trajectoires professionnelles de Marc Laurendeau et Bruno Guglielminetti, tous deux à l'emploi de la société d'État depuis plus de 20 ans, prendront un virage.

Après 22 ans passés à faire la revue de presse du lundi au vendredi, Marc Laurendeau quitte son poste d'observateur privilégié des médias écrits à l'émission matinale C'est bien meilleur le matin pour se lancer dans la conception d'une série radiophonique. Il conservera toutefois une présence au micro de l'émission animée par René Homier-Roy avec deux chroniques: une consacrée aux émissions d'affaires publiques comme Meet the Press, 60 Minutes, etc. et l'autre sur les essais politiques.

«Le moment est venu de me rediversifier et de vivre d'autres expériences, confie Marc Laurendeau, qui a commencé la revue de presse aux côtés de Joël Le Bigot en 1988. J'ai déposé un projet, il a été accepté et j'aurais été incapable de combiner les deux horaires. Je devais faire un choix.» Le journaliste, qui assure ne pas être blasé après toutes ces années, livrera sa dernière revue de presse à la fin de la saison, le 18 juin prochain. On ne connaît pas encore le nom de la personne qui lui succédera.

Bruno Guglielminetti

Bruno Guglielminetti, réalisateur de l'émission Christiane Charette en direct depuis trois ans, concepteur des carnets techno, passe quant à lui au cabinet de relations publiques National et ce, après 23 ans à l'emploi de Radio-Canada. Dès juin prochain, il sera directeur de la communication numérique, un poste qui l'amènera à conseiller les grandes entreprises, les gouvernements, etc. qui souhaitent prendre le virage techno et accroître leurs communications dans les médias sociaux comme Twitter et Facebook.

«Je me demandais ce que je pourrais faire pour baigner dans la techno à temps plein quand l'offre de National est arrivée. Le moment était le bon», explique M. Guglielminetti qui a accumulé une quinzaine d'années d'expérience dans le domaine numérique.

Son départ ne se fera pas seulement sentir chez Christiane Charette puisque le réalisateur au nom difficile à prononcer avait participé à plusieurs projets au fil des ans, dont l'arrivée de la radio de Radio-Canada sur l'internet. Il était en outre souvent invité à titre d'expert dans les différentes émissions d'information, autant à la radio qu'à la télévision.