L'éditeur de trilogie de romans policiers suédois Millénium a révélé mardi que l'intrigue du tome 4, à paraître après le décès de Stieg Larsson, évoquerait l'Agence américaine de la sécurité nationale (NSA) et l'intelligence artificielle.

Le journaliste David Lagercrantz, connu pour avoir rédigé l'autobiographie Moi, Zlatan Ibrahimovic, a fini Ce qui ne nous tue pas en novembre, dix ans après la mort de Larsson, victime d'une crise cardiaque à 50 ans.

Le livre d'environ 500 pages poursuit les aventures de Lisbeth Salander et du journaliste Mikael Blomkvist, qui dans les trois premiers tomes résolvent une vieille énigme criminelle.

«Un soir le professeur Frans Balder, une autorité au sein de la recherche sur l'intelligence artificielle, appelle Blomkvist. Balder dit être en possession d'informations propres à changer la face du monde sur les services de renseignement américains», a écrit sur son site internet la maison d'édition Nordstedts.

«Il est de plus en contact avec une jeune pirate informatique surdouée, qui présente quelque ressemblance avec une personne que Blomkvist connaît bien. Mikael Blomkvist commence à espérer le scoop dont lui et Millénium auraient besoin», a-t-elle poursuivi.

L'auteur était resté muet sur la direction qu'allait prendre l'intrigue après une trilogie qui s'est vendue à plus de 75 millions d'exemplaires et suscité deux adaptations cinématographiques.

«Quand on écrit sur Lisbeth Salander il est facile de devenir un peu parano. On réalise toutes les possibilités qu'il y a de pirater un ordinateur», a-t-il dit au quotidien Dagens Nyheter.

«C'était un peu compliqué. Chaque fois que je devais googler quelque chose je le faisais sur un autre ordinateur. Ensuite on a utilisé des mots codés. C'est comme notre petit monde d'espions», a-t-il ajouté.

Nordstedts prévoit une publication le 27 août dans au moins 35 pays, espérant un retentissement comparable à ceux des suites au Da Vinci Code de l'américain Dan Brown.

La maison d'édition a révélé la couverture suédoise, qui reproduit ce que pourrait être la Une du magazine fictif Millénium.

Le projet s'est attiré quelques critiques, les plus virulentes provenant de la compagne de Stieg Larsson, Eva Gabrielsson, qui a affirmé à l'AFP qu'il s'agissait d'une «histoire d'argent» et que le choix du nouvel auteur était «complètement idiot».