L'histoire l'a prouvé à maintes reprises: les armées conventionnelles, même dotées d'un armement ultramoderne et sophistiqué, sont incapables de lutter efficacement contre certains mouvements de résistance ou des terroristes bien organisés qui agissent dans l'ombre et frappent par surprise. Alors que faire?

Dans Cellules blanches, Pierre Rehov imagine la mise sur pied d'une mystérieuse organisation paramilitaire qui forme une armée d'élite secrète de contre-terroristes dont les méthodes sont inspirées de celles d'Al-Qaeda. Combattre le feu par le feu, adopter les tactiques de l'ennemi, tel est le credo de ces "cellules blanches" qui, comme les globules blancs de l'organisme humain, se chargent de liquider les corps étrangers qui menacent la sécurité de l'Occident.

Cellules blanches, c'est l'histoire bouleversante et cauchemardesque de Théo Collin, un jeune pacifiste sans histoire, qui a été enrôlé de force dans cette armée secrète parce qu'il a des dons de tireur d'élite. Sa famille ayant été sacrifiée, il se retrouve dans un camp d'entraînement de forces spéciales, en plein désert mexicain.

Brimé, torturé, parce qu'il refuse de se soumettre, il n'a plus qu'une obsession: se venger des responsables et, si possible, faire échouer le plan diabolique dans lequel lui et ses camarades d'infortune ont été embarqués.

Dans ce thriller de politique-fiction d'un réalisme effrayant, Rehov dépeint un monde paranoïaque peu à peu gagné par la barbarie où chacun répond à la férocité de l'autre par une surenchère de violence. Journaliste, romancier et réalisateur, Pierre Rehov a été un des premiers à filmer les tueurs-kamikazes palestiniens.

Cellules blanches

Pierre Rehov

Albin Michel, 474 pages, 29,95$

***1/2