Comment devient-on vampire? À quels signes sûrs reconnaît-on un vampire? Qu'est-ce qu'un oupire, un nosferatu, ou un vroukolak? Ces questions épineuses et bien d'autres préoccupations existentielles mordantes sont abordées dans le Traité de vampirologie, un "vrai faux traité" attribué au Dr Abraham Van Helsing, le plus illustre des chasseurs de vampires, créé par Bram Stoker dans les pages sanglantes de son Dracula.

En fait, sous ce pseudonyme se cache Édouard Brasey, conteur et auteur de près de 40 ouvrages sur l'imaginaire, les contes et les légendes. Dans une présentation originale, avec une conception graphique remarquable d'Élodie Sarraco, ce bouquin aux apparences de grimoire vaut surtout pour sa présentation élégante et ses illustrations.

Livre de collection et objet esthétique plutôt que véritable manuel sur les vampires, ce prétendu traité n'est finalement qu'un joyeux fourre-tout qui ressasse tous les lieux communs glanés à droite et à gauche dans divers ouvrages sur les vampires.

Même les textes de fiction, comme Le vampire, de Polidori, Bérénice, d'Edgar Allan Poe, ou les poèmes de Baudelaire se trouvent dans nombre d'anthologies ou de recueils. Bref, pas beaucoup de sang frais dans cette compilation de clichés et de poncifs recyclés.

Mais le plus ahurissant, c'est tout de même de constater que ce docte Van Helsing ne sait même pas orthographier correctement le nom de son créateur, qui doit s'agiter dans sa tombe: Dracula a été écrit par Bram STOKER et non pas STOCKER! Misère!