Auteur d'un premier roman, Sur la 132, qui a connu un joli succès lors de sa sortie, et de la série d'albums jeunesse Léo, dont le septième sera en librairie bientôt, Gabriel Anctil lancera à l'hiver son deuxième roman. Notre directeur invité, Yannick Nézet-Séguin, était en train de lire Sur la 132 lors de notre réunion de production, et il a eu envie qu'on demande à Gabriel Anctil si les écrivains avaient une préparation physique particulière avant de se mettre au travail.

Vie nocturne, cigarettes, alcool, café, sédentarité, les écrivains n'ont pas la réputation d'être très en forme... Gabriel Anctil ne répond pas à ce stéréotype: il ne pourrait pas écrire sans faire de sport. L'auteur ne médite pas, ne fait pas de yoga, mais pratique régulièrement la natation, le vélo et la course.

«Cinq ou six fois par semaine, explique-t-il. Habituellement, je fais du sport en fin d'avant-midi après avoir écrit le matin. Puis, je mange, je fais une courte sieste et je reprends l'écriture. Ça me permet de prolonger ma journée de deux ou trois heures.»

Être assis toute la journée devant l'ordinateur ne fait pas qu'ankyloser le corps: le cerveau aussi s'encrasse. «Je dirais que la natation est pour moi l'activité la plus profitable. Ça permet un relâchement de l'esprit, les idées circulent et viennent à moi toutes seules. Quand j'ai des noeuds dans une histoire, ça m'aide.»

Après avoir dépensé de l'énergie, il retrouve alors capacité de concentration et acuité. «Ça me donne vraiment un deuxième souffle. J'ai mis trois ans à écrire mon premier roman, et en plus, mes enfants étaient petits. Sans le sport, je n'y serais jamais arrivé.»