La période la plus achalandée de l'année littéraire s'amorce ces jours-ci. Parmi l'avalanche de nouveautés qui se retrouveront sur les tablettes des librairies dans les prochaines semaines, nous en avons sélectionné une infime partie, celles qui nous semblent les plus intéressantes: des livres écrits par des valeurs sûres ou des écrivains qui montent, des premières oeuvres qui nous intriguent, des romans français, des traductions et des polars qui nous paraissent incontournables.

Les derniers jours de Smokey Nelson, Catherine Mavrikakis (Héliotrope, septembre)

On ne rate jamais un nouveau Mavrikakis. Après le succès du Ciel de Bay City, la revoilà avec un roman à plusieurs voix qui convergent vers Smokey Nelson, condamné à mort - un sujet important pour l'écrivaine, qui a signé l'essai Condamner à mort. (C.G.)

Le cas des casiers carnassiers - Tome 1, Patrick Senécal (Alire, novembre)

Ils seront sûrement nombreux à s'intéresser à la nouvelle série de Senécal, Malphas, qui se déroule dans un cégep, et que l'écrivain a annoncé comme un «Virginie sur l'acide». (C.G.)

Bureau universel des copyrights, Bertrand Laverdure (La Peuplade, septembre)

«Chaque mot, chaque matière, chaque objet, chaque lettre, chaque parcelle de vie, chaque idée, chaque personnage a son copyright.» Parions que Laverdure nous en fera une originale démonstration. (C.G.)

La grande mêlée, Michel Tremblay (Leméac, novembre)

Fidèle à son habitude, Michel Tremblay sera au rendez-vous du Salon du livre avec le cinquième et dernier tome de la Diaspora des Desrosiers, dans lequel les familles seront réunies. (C.G.)

Burqa de chair, Nelly Arcan (Seuil, octobre)

On trouvera des inédits dans ce recueil de la regrettée Nelly Arcan, qui aborderont bien sûr ses thèmes de prédilection. De plus, le livre est préfacé par Nancy Huston. (C.G.)

Antiterre, Victor-Lévy Beaulieu (Trois-Pistoles, septembre)

VLB présente son dernier roman comme un «utopium» hallucinant et «hénaurme», mais surtout comme la véritable fin de la saga des Beauchemin, commencée il y a 40 ans, et qui compte Monsieur Melville, James Joyce, l'Irlande, le Québec, les mots, La grande tribu et Bibi. (C.G.)

À toi, Kim Thuy et Pascal Janovjak (Libre Expression, septembre)

Dans l'attente d'une suite annoncée de Ru, premier livre de Kim Thuy qui a éclaté sur la scène littéraire et qui demeure depuis dans les palmarès, on lira ce coup de foudre amical entre deux écrivains qui ont les mêmes sensibilités. (C.G.)

La gestion des produits - tome 1, Maxime-Olivier Moutier (Marchand de feuilles, octobre)

Il a le don pour les titres froids - son dernier roman s'intitulait Trois modes de conservation des viandes. Reconverti en psychanalyste, Maxime-Olivier Moutier signe ici un essai sur le malheur contemporain qui fera certainement jaser. (C.G.)

La concession, Marc Ory (Triptyque, septembre)

Après Zanipolo, roman érudit qui avait surpris les lecteurs l'an dernier, Marc Ory revient avec une histoire futuriste se déroulant en 2030 dans un Paris occupé... par les Chinois. (J.L.)

Stigmates et BBQ, Stéphane Dompierre (Québec Amérique, octobre)

Après avoir exploré les pirates dans Morlante et la bédé avec Jeunauteur, Stéphane Dompierre revient au roman satirique qui a fait sa renommée. Il propose cette fois un «Mange Prie Aime trash», mettant en scène une Québécoise de 40 ans et une Siennoise de 18 ans... (C.G.)

La porte du ciel, Dominique Fortier (Alto, septembre)

Avec ce troisième roman, Dominique Fortier est une des figures incontournables de cette rentrée. L'auteure du Bon usage des étoiles campe cette fois son histoire en Louisiane, à l'aube de la guerre de Sécession. (J.L.)

L'homme de la Saskatchewan, Jacques Poulin (Leméac, septembre)

Un roman de Jacques Poulin pour le début de l'automne, c'est une promesse de bonheur. Une histoire d'écrivain fantôme et de séduction, avec l'alter ego de l'auteur, Jack Waterman, et son petit frère Francis. (J.L.)

Onze, Annie Dulong (VLB, août)

Une plongée dans les entrailles du World Trade Center, un certain matin de septembre 2001, à travers le destin de 11 personnages. Annie Dulong, auteure de nouvelles, fouille depuis plusieurs années l'imaginaire du 11 septembre : réalisme et frissons garantis. (J.L.)

Et au pire, on se mariera, Sophie Bienvenu (La Mèche, octobre)

Découverte avec la publication de son blogue, Lucie le chien, et la série jeunesse (k) à la Courte échelle, Sophie Bienvenu change radicalement de ton avec un premier roman qui, sur le délicat sujet de la pédophilie, donne la parole à la « Lolita ». (C.G.)

Guyana, Élise Turcotte (Leméac, septembre)

Élise Turcotte revient au roman neuf ans après La maison étrangère, pour lequel elle avait remporté le prix du GG. Entre enquête et quête existentielle, on annonce une oeuvre qui « renoue avec la veine forte de son premier roman, Le bruit des choses vivantes ». C'est de bon augure. (J.L.)

Baldam l'improbable, Carle Coppens (Le Quartanier, septembre)

Le poète Carle Coppens, lauréat du prix Émile-Nelligan en 1996 et directeur artistique d'une agence de pub, lance un premier roman satirique mettant en scène une sorte de héros malgré lui aux prises avec la rançon du succès. Intrigant. (J.L.)

Un hiver au p'tit Hippolyte, Paul Grégoire (Hurtubise, août)

L'itinérance vue de l'intérieur dans un premier roman qui semble à la fois poétique et réaliste, se déroulant dans un Montréal glacial peuplé de personnages insolites. (J.L.)

Nuits blanches et jours de gloire, Hélène Rioux (XYZ, novembre)

Troisième volet de la série «Fragments du monde» amorcée en 2007 avec Mercredi soir au bout du monde, et pour lequel elle a reçu le prix Ringuet de l'Académie des lettres du Québec. L'auteure ramène nouveaux et anciens personnages au Bout du monde, resto du quartier Petite-Patrie. (J.L.)