L'avocat qui avait révélé à une amie que l'auteur de la saga Harry Potter, JK Rowling, venait de publier un roman policier sous pseudonyme a été condamné à une amende de 1000 livres (environ 1200 euros) par l'organe de contrôle des avocats.

«En révélant des informations confidentielles sur un client à une tierce partie, M. Gossage a enfreint les principes 4 et 6 de la charte de la SRA», l'autorité de régulation des avocats, a indiqué cette dernière dans sa décision prise le 26 novembre et rendue publique cette semaine.

L'auteure britannique avait porté plainte contre le cabinet d'avocats Russells après la publication en juillet d'un article dans le journal britannique Sunday Times révélant qu'elle avait publié sous un pseudonyme un roman policier, The Cuckoo's Calling (L'appel du coucou).

Elle avait écrit ce livre sous le nom de Robert Galbraith, présenté comme un ancien membre des forces armées ayant travaillé ensuite dans le secteur de la sécurité civile.

Russells avait reconnu que l'un de ses associés, Chris Gossage, avait révélé le secret à une amie, Judith Callegari, qui avait ensuite passé l'information au Sunday Times.

Fin juillet, le cabinet d'avocats avait annoncé que l'auteur multimillionnaire avait accepté des dommages et intérêts «substantiels» pour cette indiscrétion.

JK Rowling avait alors annoncé reverser la totalité de cette somme - dont le montant n'avait pas été révélé - à une organisation caritative, Soldiers's Charity, qui vient en aide aux militaires et à leurs familles.

Elle entendait ainsi remercier les militaires qui l'avaient aidée dans ses recherches pour son livre.

L'appel du coucou met en scène un ancien soldat blessé en Afghanistan devenu détective privé, qui enquête sur le suicide d'un mannequin.

Avant que le pot aux roses soit découvert, l'ouvrage, qui avait été salué par la critique, s'était vendu à 1500 exemplaires en format relié, le premier sorti par l'éditeur. Les ventes se sont envolées depuis.

«C'était merveilleux de publier un livre sans qu'il y ait toute cette attente ou tout ce battage autour et un vrai plaisir de voir comment il était accueilli sous un nom différent», avait expliqué JK Rowling, qui a triomphé avec la saga du petit sorcier Harry Potter vendue à plus de 450 millions d'exemplaires.