Edmund S. Morgan, grand spécialiste de l'ère coloniale ayant contribué à revigorer la réputation des pères fondateurs, fait valoir les origines ethniques et religieuses des États-Unis et, écrit alors qu'il était octogénaire une biographie à succès de Benjamin Franklin, est décédé au Connecticut. Il avait 97 ans.

Edmund S. Morgan est mort, lundi après-midi, à l'hôpital de Yale-New Haven, où il était soigné pour une pneumonie, a indiqué son épouse, Marie.

Un professeur émérite à l'université Yale, il était un collaborateur régulier au New York Review of Books et l'auteur de plus d'une douzaine d'ouvrages, incluant Birth of the Republic et Inventing the People, récipiendaire en 1989 du prix Bancroft.

Parmi ses autres prix figurent la National Medal of the Humanities en 2000 et une citation honorifique des responsables des prix Pulitzer en 2006 pour «une oeuvre créative et profondément influente».

L'historien avait le sourire moqueur, et blaguait que les livres d'histoire l'ennuyaient et que ses étudiants favoris étaient ceux qui étaient en désaccord avec lui.

Edmund S. Morgan a écrit plusieurs livres et essais sur les pères fondateurs, particulièrement Franklin et George Washington, les saluant comme hommes d'action, mais aussi d'inaction. Il a cité le «génie» de George Washington d'avoir décliné la prise de pouvoir après la capitulation des Britanniques et perçu un Benjamin Franklin apparemment brouillon comme un diplomate beaucoup plus efficace outremer que le très préparé John Adams.