Les récents refus signifiés par Industrie Canada à des festivals qui avaient fait une demande de financement commencent à inquiéter le président du Regroupement des festivals majeurs internationaux (RÉMI), Luc Fournier, qui se questionne sur la façon dont sont attribuées les sommes. Jusqu'à maintenant, pourtant, M. Fournier avait toujours défendu l'intégrité du Programme de manifestations touristiques de renom (PMTR).

Divers/Cité, le festival Nuits d'Afrique, l'International des feux Loto-Québec et le Mondial des cultures de Drummondville comptent parmi les manifestations estivales qui n'ont pu bénéficier de l'aide financière provenant du PMTR, géré par Industrie Canada et en vigueur depuis cette année. Une décision qui a pris de court les organisateurs de ces festivals puisqu'ils croyaient répondre aux critères de sélection.

 

Devant le mécontentement de ceux qui n'ont pas reçu leur part du gâteau, Industrie Canada a répondu au cours de la dernière semaine qu'il avait reçu 150 demandes de partout au pays et qu'il était impossible de donner une réponse favorable à tout le monde.

Or, ce qui embête M. Fournier, c'est que le PMTR dispose d'un budget de 100 millions pour deux ans mais que, à ce jour, selon le site internet d'Industrie Canada, 26 festivals ont obtenu de l'aide financière pour un total de seulement 30 millions. Comme il reste encore beaucoup d'argent dans les coffres, le président du RÉMI s'explique mal pourquoi plusieurs festivals qui répondaient aux critères ont essuyé un refus.

«Est-ce qu'ils ont dans leur poche arrière 25 festivals qu'ils ne nous ont pas encore annoncés? Je ne le sais pas, mentionne M. Fournier. Mais quand je fais le décompte, je suis loin du compte. Je suis un peu embêté. Qu'est-ce qui se passe dans les analyses? J'aimerais ça comprendre mieux.»

Joint par La Presse, Industrie Canada a déclaré que d'autres festivals pourraient recevoir du financement au cours des prochaines semaines.