Avant d'être vendu en format papier à compter du 26 février, Louise est de retour a été publié en feuilleton numérique depuis la fin du mois de novembre. À raison d'un chapitre par semaine pendant 15 semaines, ils ont été accessibles dans toutes les librairies qui vendent des livres numériques au coût de 0,99$ chacun.

Le patron des Éditions de l'Homme, Pierre Bourdon, est content d'avoir tenté l'expérience «tout en respectant la chaîne du livre», qu'il continue de défendre.

«Pour nous, c'était un test. On ne savait pas à quoi s'attendre.» Résultat? Pendant une courte période, les ventes ont été très bonnes. «Nous avons eu une bonne fréquentation au début. Par exemple, il a été numéro un des ventes chez Archambault pendant quelques semaines.»

Par contre, a-t-il constaté, la durée du feuilleton a probablement été trop longue. «Vers la fin, je pense que les gens ont arrêté d'acheter les chapitres et ont décidé d'attendre la version papier. Si c'était à refaire, probablement qu'on irait avec deux chapitres à la fois, sur six semaines.»

Il faudra attendre les chiffres de ventes du livre papier pour faire un véritable bilan. Mais même si les résultats en format numérique risquent d'être beaucoup plus modestes - par exemple, le ratio du livre Mafia inc. a été de 100 000 pour 1000 -, cela n'empêchera pas la maison de faire d'autres expériences du genre.

Cela pourrait même aller jusqu'à la publication d'un auteur moins connu plutôt que de s'appuyer sur une vedette comme Chrystine Brouillet. «Si on a le livre qui peut convenir, on le fera dès la programmation du prochain semestre.»