Voici cinq succès populaires que La Presse vous recommande.

La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben

Peter Wohlleben, garde-forestier allemand, est devenu l'an dernier la coqueluche des librairies avec ce livre étonnant, qui présente la forêt comme «Wood Wide Web». On découvre surtout l'étendue de notre ignorance quant à son fonctionnement. On y apprend la communication entre les arbres, qui forment pratiquement un peuple, avec leurs aînés, leurs enfants, leur entraide, leur résilience, et tout ça dans une autre durée que la nôtre, autrement plus longue. Vous ne verrez plus jamais la forêt de la même manière lors de votre prochaine balade après avoir lu ce livre. À noter que, dans la foulée du succès de ce livre vendu à des millions d'exemplaires, Wohlleben vient de publier La vie secrète des animaux.

Le champignon de la fin du monde d'Anna Lowenhaupt Tsing

À partir d'un champignon, le matsutake, qui ne pousse que dans les forêts détruites, l'auteure livre ici une réflexion sur le capitalisme et la survivance après les catastrophes, dans une formidable enquête qui se lit comme un roman érudit - le sous-titre est «sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme», car ce champignon, cueilli par des humbles, dégusté dans les grands restaurants, échappe à notre vision étriquée du monde et permet une sorte de renaissance. À recommander aux mycologues amateurs.

Le génie des oiseaux de Jennifer Ackerman

Le nombre d'insultes utilisant les oiseaux - comme dans «cervelle d'oiseau», «quelle dinde!» ou «tête de linotte» - révèle à quel point on méprise leur intelligence, qui est bien plus grande que ce qu'on peut imaginer. Oui, même ce moineau urbain envahissant qui vient quêter du pain sur votre balcon et qui est un as de l'adaptation. Ackerman sait transmettre, de façon très personnelle, sa passion et son admiration pour ces peuples ailés, ayant parfois des comportements qui ressemblent beaucoup aux nôtres.

La révolution d'un seul brin de paille de Masanobu Fukuoka

Résistant à l'agriculture industrielle et aux méthodes empruntées aux Occidentaux, Fukuoka a prôné un retour à l'agriculture sauvage, qui aurait autant de succès dans ses résultats, mais sans les impacts d'une trop grande exploitation peu respectueuse de la nature, qui épuise les sols. Ce classique publié en 1975 parle non seulement d'agriculture, mais aussi de spiritualité, dans la veine taoïste et bouddhiste.

Printemps silencieux de Rachel Carson

Un autre classique, publié en 1962, dont on dit souvent qu'il a lancé sérieusement le mouvement écologiste en Amérique. Ce livre a carrément changé des choses, puisque son succès a mené à l'interdiction de pesticides comme le DTT. Carson liait leur utilisation à une mortalité accrue chez les oiseaux - d'où le titre d'un printemps silencieux sans chants d'oiseaux -, et on peut facilement faire le lien aussi avec les humains. Ce livre fondateur a été réédité avec une préface d'Al Gore.

Image fournie par Guy Trédaniel Éditeur

La révolution d'un seul brin de paille