Le commandant Corso, l'étrange et inquiétant antihéros de La terre des morts, un thrilller époustouflant de Jean-Christophe Grangé, est un flic atypique, un ancien délinquant écorché vif, en instance de divorce, qui a été retiré jadis de son milieu pourri par l'actuelle cheffe de la Brigade criminelle qui l'a pris sous son aile.

Pour enquêter sur les meurtres horribles de plusieurs strip-teaseuses, Corso doit plonger dans l'univers déviant des méandres du porno, du bondage et de la perversité là où des pratiques sexuelles pour le moins surprenantes font des préceptes du Kāma Sūtra de chastes conseils pour midinettes.

Son principal suspect est un redoutable ex-détenu condamné pour meurtre et viol, un débauché de la pire espèce devenu un peintre renommé. Est-il le meurtrier recherché?

Corso en est persuadé, mais encore faut-il le prouver... Dès lors, c'est un duel sans merci qui s'engage entre les deux hommes.

Malgré quelques scènes de violence, à la limite du supportable, ce thriller mené à un train d'enfer est un des meilleurs de cet auteur qui a déjà eu la fâcheuse habitude de rater ses dénouements.

Cette fois, la finale de cette intrigue cauchemardesque est aussi saisissante que le reste de ce récit que le lecteur a du mal à lâcher.

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La terre des morts. Jean-Christophe Grangé. Albin-Michel. 554 pages.