Hantée par le souvenir de son ex, amie de Louis, amoureuse de Julien et attirée par Mia, la narratrice d'Aphélie a du mal à compléter la quadrature du cercle amoureux.

Elle travaille de nuit et a tout son temps pour imaginer, s'angoisser, fantasmer. Elle s'inquiète pour une inconnue disparue dont les médias se délectent.

Les étoiles disparaissent, aussi. Tout disparaît. Durant un été caniculaire, la jeune femme vogue autant qu'elle divague.

Mikella Nicol nous donne accès aux pensées intimes, sans trivialité, d'une jeune femme mêlée dans sa tête et dans son coeur. Une jeune femme de son temps, ouverte à tout vent, chaleureuse et distante à la fois.

L'amour se prend et puis se jette, chantait Ferré il y a longtemps. Est-ce si différent de l'ici et maintenant que vivent les jeunes aujourd'hui? Pas vraiment.

La plume sensible et alerte de la romancière nous fait glisser vers la nostalgie des émois amoureux tout en nous mettant devant l'implacable évidence des aléas du «verbe» amour. Touchant.

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Aphélie. Mikella Nicol. Le cheval d'août. 117 pages.