Johnny est un jeune Abénaki d'Odanak qui se fait passer pour un Italien afin de gagner sa vie dans la pègre montréalaise. Valentine, une jeune femme qui tente par tous les moyens de sortir de son milieu pauvre de Ville-Émard.

Les deux oiseaux rêvant de paradis auront le malheur de se croiser et de tomber amoureux. La suite, on le devine, ne pourra pas être heureuse.

Rien de bien extraordinaire ne bouscule leur vie, sinon une sorte d'atavisme délétère. Malgré tous leurs efforts et leur sincère bonne foi, ils n'arriveront pas à secouer ce fatalisme de la vie ordinaire des gens trop mal pris au départ.

Catherine Eve Groleau écrit bien, mais tirerait avantage, justement, à se faire confiance en abandonnant, par exemple, l'idée de compacter des phrases longues dans des paragraphes sans fin.

Bref, séparer les moteurs narratifs des anecdotes, distinguer entre donner de l'importance à ce qui en vaut vraiment la peine et minimiser certaines banalités du récit.

N'est pas Marie-Claire Blais qui veut.

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Johnny. Catherine Eve Groleau. Boréal. 203 pages.