Après des années en France où ses droits d'auteur et le taux de change avantageux lui permettent de faire la bombe avec sa femme Zelda, Francis Scott Fitzgerald rentre aux États-Unis, en 1926. Fauché, alcoolique, il doit faire interner Zelda, atteinte de schizophrénie, et payer les études de leur fille Scottie.

Francis prend la route de Hollywood où il essaie de devenir scénariste. Tout en côtoyant les stars de l'heure, il s'échine en vain, entre deux cuites, à connaître le succès, malgré des apparitions au générique de quelques films, dont Autant en emporte le vent.

Il s'entiche d'une jeune journaliste, Sheilah Graham, ambitieuse et disciplinée qui lui pardonne de moins en moins rechutes et frasques qui minent sa santé tandis que sourd la guerre.

Cette biographie romancée et bien documentée met en scène les dernières années du lent déclin d'un écrivain à la gloire perdue, bien que salué aujourd'hui pour sa capacité à dépeindre la psychologie de la Génération perdue américaine, exilée en France durant l'entre-deux-guerres.

O'Nan décrit aussi le quotidien des artisans des grands studios américains, leurs caprices et leurs moeurs décadentes. 

* * *

Derniers feux sur Sunset. Stewart O'Nan. Éditions de l'Olivier. 389 pages.