Ceux qui suivent pas à pas Stephen King auront lu, sur d'autres supports, quelques-unes des 20 nouvelles que rassemble Le bazar des mauvais rêves. Mais une bonne partie des textes compris dans ce recueil hétéroclite et - c'est presque inévitable - inégal reste à découvrir.

Le maître de l'horreur y donne... bien sûr, dans l'horreur, mais également dans le fantastique, la science-fiction et dans le drame psychologique. C'est ce qu'il fait ici, entre autres dans À la dure, qu'il dédie à son fils, Joe Hill.

Dans le plus classique, notons Ur, écrite au moment du lancement d'un nouveau modèle de Kindle et mettant en scène... un Kindle, justement; ou encore Mile 81, oeuvre quasi autoréférentielle ou clin d'oeil à Christine; ou même Sale gosse, où l'on pourrait penser que le clown maudit de Ça a été remplacé par un «garçon» abominable.

Un des bonheurs de cette lecture est de lire l'intro de chaque nouvelle, dans laquelle le romancier raconte la genèse de l'histoire qui suit. Amusant, aussi, de découvrir, de John Irving à Elmore Leonard, à qui il a pensé durant l'écriture de chaque texte. 

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Le bazar des mauvais rêves. Stephen King. Albin Michel. 600 pages.