Pôôôôôôvre tour Eiffel! Honnie, critiquée, conspuée. Avant même qu'elle soit érigée, les Parisiens n'en voulaient pas comme porte d'entrée de l'Exposition universelle de 1889. Mais Gustave Eiffel, ingénieur au sommet de son art, s'y est accroché, en dépit des moqueries et des menaces de faillite.

Puis, le vent a tourné: il faut dire qu'Eiffel, également doué pour les relations publiques, a mis tout le monde dans sa poche, et lorsque la tour a ouvert ses portes, le 15 mai 1889, tout le monde voulait y grimper.

Dans cet ouvrage grand public, Jill Jonnes célèbre cette formidable aventure que fut la construction de la tour avec, en parallèle, la mise en place de l'exposition.

L'histoire nous est racontée à travers quelques personnages hauts en couleur: Buffalo Bill, l'incroyable tireuse d'élite Annie Oakley, les peintres Van Gogh et Gauguin, l'inventeur Thomas Edison, le concepteur d'ascenseurs Otis.

Outre quelques passages techniques, le talon d'Achille de l'ouvrage tient dans son manque de personnages, de sorte que leur histoire tourne parfois en rond. N'empêche: ce livre est passionnant.

On souhaite qu'un auteur québécois ait la bonne idée de faire le même exercice pour les 50 ans d'Expo 67.

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La tour. Jill Jonnes. Le cherche midi. 544 pages.