Le comédien et dramaturge Gilbert Turp signe dans La caverne un deuxième roman fort juste sur la crise de la cinquantaine.

Michel, journaliste et animateur à Radio-Canada, est un Don Juan qui connaît autant de succès dans sa vie professionnelle que dans les conquêtes amoureuses qu'il multiplie depuis les 10 dernières années, malgré la stabilité de sa relation conjugale.

Son existence est bouleversée du jour au lendemain lorsque sa femme le quitte après plus de deux décennies de vie commune et décide d'aller passer un an en Italie, suivie par leur fille.

Après une brève escapade loin de chez lui et de ses habitudes, Michel revient au Québec et s'entraîne à vivre seul. Ne reste plus à ses côtés qu'une chienne vieillissante qui devient le miroir de ses états d'âme et son unique confidente.

Tout au long des tumultes intérieurs que vit le cinquantenaire, Turp pose un regard sincère sur les passions qui s'étiolent avec le temps et partage au passage de savoureuses critiques sur l'univers des médias.

Malgré un style ponctué d'expressions convenues, le comédien fait preuve d'une ironie malicieuse dans ce roman qu'on lit bien souvent sourire en coin.

* * * 1/2

La caverne. Gilbert Turp. Québec Amérique, 264 pages.