Avant de s'embarquer dans un bateau pour New York en 1899, un riche Polonais demande à un rabbin peu scrupuleux de lui créer une golème, une créature d'argile façonnée selon ses désirs, qui doit obéissance à son maître et est dotée d'une force surhumaine.

Mais quand il meurt durant la traversée, cette statue-femme se retrouve seule dans une ville en effervescence. Au même moment, dans le quartier syrien, un dinandier libère par hasard un djinn enfermé dans un flacon de cuivre.

L'auteure, dont c'est le premier roman, reprend deux mythes anciens pour façonner une histoire sur l'adaptation, la lutte contre sa propre nature, la liberté. Le golem de la mythologie juive, créé pour être esclave, rencontre le djinn des contes arabes - celui qu'on libère en frottant le contenant dans lequel il est enfermé -, qui refuse d'être asservi.

Parallèlement, on suit l'histoire des deux communautés dans lesquelles ils vivent, juive et arabe, où les immigrants font eux aussi face aux défis de leurs différences et aux obstacles de leur passé.

Une histoire intéressante et bien construite, même s'il faut souligner que les nombreuses fautes de français dans cette édition rendent la lecture moins plaisante.

* * * 1/2

La femme d'argile et l'homme de feu. Helene Wecker. Robert Laffont, 554 pages.