Ce gros thriller de l'auteur norvégien a connu un immense succès en Europe l'automne dernier. Complexe mais limpide, il séquestre le lecteur jusqu'à la conclusion de l'enquête.

Une fillette trouvée pendue à un arbre porte autour du cou une pochette de compagnie aérienne «Je voyage seule». Le commissaire Holger Munch, chargé de l'enquête, fait appel à son ancienne collègue Mia Kruger, reconnue pour son extraordinaire intuition.

La femme, jadis superstar de la police, a plongé dans une profonde dépression et s'est réfugiée dans une île déserte après une bourde commise lors d'une arrestation. Rapidement, il y a quatre fillettes assassinées de la même façon, toutes âgées de 6 ans et vêtues de jolies robes de poupée.

Mia en déduit qu'une femme est responsable de ces meurtres. De plus, elle réussit à établir un lien avec une enquête menée il y a six ans par Holger Munch. Même si les intrigues s'enchevêtrent (vie privée du commissaire, double identité, secte mafieuse, etc.), on ne perd jamais le fil.

Les personnages sont sympathiques et on ressent leur stress pendant que la Norvège entière est sous le choc. Malgré certains clichés et quelques longueurs, le plaisir de la lecture demeure entier.

* * * 1/2

Je voyage seule. Samuel Bjørk. JC Lattès, 506 pages.