Lisa Gardner possède l'art du page-turner. Les ficelles qu'elle emploie sont parfois grosses, les revirements, de temps en temps tirés par les cheveux, mais ce n'est pas par accident que ses thrillers caracolent au sommet des palmarès. Un mot les résume: efficacité.

Famille parfaite en est un bon exemple: impossible de lâcher ce récit qui passe en alternance du point de vue de la femme qui vient d'être enlevée avec son mari et leur fille à celui des enquêteurs tentant de les retrouver.

Parmi ces derniers, la détective D.D. Warren (personnage récurrent dans l'oeuvre de l'auteure) et Tessa Leoni, policière devenue détective privée depuis les événements dramatiques survenus dans Preuves d'amour.

Ici, elle vient d'être engagée par l'entreprise appartenant à Justin Denbe, riche entrepreneur de Boston qui vit une vie parfaite avec son épouse parfaite et leur adolescente parfaite. Les apparences. Qui se fissurent au fil des pages. Alors que les vies sont en danger, que les mensonges (re)montent à la surface. Que la noirceur des âmes rend glauque la perfection des extérieurs.

Une intrigue qui ne révolutionne rien, une écriture qui fait ce que doit, pas plus. Mais une structure diaboliquement bien huilée.

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Famille parfaite. Lisa Gardner. Albin Michel. 509 pages.