Récompensé par le prix Jean-Giono 2014, ce roman aux allures de conte philosophique est né d'une réflexion sur la vitesse.

Alors que son grand-père ne s'est jamais déplacé plus vite que le galop du cheval et que son père n'a jamais pris l'avion, l'ingénieur Adam se promène entre la Chine et l'Inde pour vendre le bitume d'une multinationale marocaine. «Qu'est-ce ce que je fais ici?», se demande-t-il dans un Boeing au-dessus de la mer d'Andaman. Il décide de ralentir son rythme de vie.

Après avoir remis sa démission, perdu sa femme et son appartement de fonction à Casablanca, Adam retourne à pied dans son village natal pour retrouver ses racines. Il découvre la philosophie arabe dans les livres laissés par son grand-père, ce qui suscite chez lui un questionnement sur la vie moderne, la société, la religion, la culture européenne. Et aussi sur le rôle des intellectuels maghrébins coincés entre les régimes tyranniques et les intégristes.

Le propos est sérieux mais le ton léger est pimenté d'humour. Marocain d'origine, Fouad Laroui vit entre Paris et Amsterdam où il enseigne la littérature. 

Les tribulations du dernier Sijilmassi, Fouad Laroui, Julliard, 330 pages