Daniel Lessard sait raconter. Celle-ci, une histoire d'amour doublée d'une intrigue policière, se déroule en Beauce pendant et après la Seconde Guerre mondiale.

Deux Québécois de souche irlandaise, la farouche Rachel et le vaillant Ryan, sont heureux de leur nouvel amour. Contre toute attente, cependant, Ryan décide de s'enrôler et de partir au combat. Rachel sera retrouvée morte, assassinée.

Le petit village, le curé en tête, tente de camoufler l'affaire. La police finira par enquêter avec l'aide de Ryan, de retour d'Europe, et de la soeur de Rachel.

Daniel Lessard sait maintenir l'intérêt et le rythme, mais cette histoire, disons-le, n'a rien de particulièrement original.

La fin ouverte décevra, entre autres, les amateurs de suspense policier. Le style de l'auteur, truffé de clichés, de métaphores maladroites et d'un sentimentalisme facile, nuit également au récit.

Il y a aussi, heureusement, une piste qui aurait sans doute mérité plus d'attention de la part du romancier, celle d'un Québec encore loin de la Révolution tranquille. Le portrait d'un village de bigots, de racistes et de petits malfrats corrompus, ça sonne des cloches, non?

* * 1/2

Le puits. Daniel Lessard. Éditions Pierre Tisseyre. 401 pages.