Ce qui tue la relation entre deux personnes, écrit Coelho, c'est l'absence de défi, le sentiment «que plus rien n'est nouveau». La routine.

Journaliste, Linda est mariée, a deux enfants et tout ce que l'argent peut acheter. Mais à 31 ans, après 10 ans de vie commune, elle ne trouve déjà plus de «piment à la vie». État d'âme qui devient rapidement une raison valable pour tromper son mari lorsqu'aucun remède ne parvient à la tirer de son apathie.

Dissection de la psychologie de la femme adultère ou regard sur les maux qui minent le couple et le menacent, l'écrivain brésilien aborde dans ce roman des sujets maintes fois traités sans apporter de réelle réflexion constructive.

Le plus frappant demeure néanmoins le manque de crédibilité des personnages, du dealer bienveillant qui cherche à conseiller sa cliente, à ces professionnels de 30 ans qui se disent vieux et jugent qu'ils n'ont plus l'âge d'aller à des fêtes - avant de se mettre à évoquer Dieu et des passages de la Bible.

Certaines remarques sonnent faux aux lèvres de ceux qui les prononcent. Il ne reste, en fin de compte, qu'une vague sensation de déjà-lu et l'impression décevante d'avoir tourné en rond.

* * 1/2

Adultère, Paulo Coelho, Flammarion, 312 pages.