Dans L'arc-en-ciel de verre (Rivages, 2013), James Lee Burke nous avait laissé imaginer le pire: Dave Robichaux et son acolyte Clere Purcell étaient tombés sous les balles de leurs ennemis!

On les retrouve pourtant bien vivants mais passablement amochés dans Creole Belle, plus décidés que jamais à régler leurs comptes avec leurs adversaires, les Dupree, une riche famille du Sud, un ramassis infâme de trafiquants, de meurtriers et de déviants sexuels.

Alexis, le grand-père du clan, est un ancien tortionnaire nazi qui a exercé ses sinistres talents dans les camps de la mort. Mais nos héros sont fatigués et ce sont leurs filles Alafair et Gretchen qui volent en partie la vedette dans cette intrigue qui tourne autour de la disparition d'une jeune femme et du meurtre de sa soeur.

Gretchen - elle ignore que Clete Purcell est son père - est une redoutable tueuse à gages qui doit exécuter un contrat très spécial: éliminer Robichaux et Clete.

Polar de la nostalgie, à l'ambiance sombre et à l'écriture poétique, Creole Belle est une des belles réussites de ce «Faulkner du roman noir» qui n'en finit pas de nous étonner et de nous ravir.

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Creole Belle, James Lee Burke, Rivages, 620 pages.