Yeruldelgger est un commissaire de police mongol, en poste à Oulan-Bator. Plusieurs années après l'enlèvement et l'assassinat de sa fille, il se retrouve devant une nouvelle affaire d'infanticide: des nomades ont découvert le corps enfoui d'une enfant dans la steppe.

Au même moment, des Chinois et des prostituées mongoles sont tués sauvagement à Oulan-Bator. Avec l'aide de la belle inspectrice Oyun, de la légiste Solongo et de Gantulga, un gamin des rues qui n'a pas froid aux yeux, ce policier d'expérience se lance dans une enquête à haut risque dans un pays gangrené par la corruption, où s'affrontent traditions et modernisme, le tout sur fond de trafic de précieuses «terres rares».

Avec son intrigue solide qui favorise l'action, ses personnages hors du commun et un décor des plus exotiques magnifiquement décrit, Yeruldelgger, de Ian Manook, se compare avantageusement à deux autres chefs-d'oeuvre du genre, soit Zulu, de Caryl Ferey et Le dernier Lapon d'Olivier Truc.

Ne vous fiez pas aux apparences: la couverture est moche, le titre, bizarre, l'écrivain, inconnu, mais ce livre est un polar formidable - probablement ce qu'il y a de mieux sur le marché actuellement -, qui a obtenu, entre autres, le prestigieux Prix SCNF 2014.

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Yeruldelgger, Ian Manook, Albin Michel, 542 pages.