Qui d'autre que Julian Barnes pour tremper la plume dans un encrier de satyres avant de sonder les tréfonds de l'âme humaine? L'auteur britannique explore ces thèmes à travers l'histoire de l'aérostat, un excellent sujet pour nous parler d'une des grandes aspirations de l'humain: s'élever.

À travers trois récits qui réussissent à se rejoindre (un peu péniblement dans le cas du dernier), Barnes nous propose un parcours plein d'humour, de clins d'oeil, de moments bien mordants et de beaux mots d'esprit.

À propos de Sarah Bernhardt, il dira joliment: «Elle vivait entourée d'amants et d'animaux - son ménage et sa ménagerie.»

Bien que roman, son livre est inspiré de nombreux éléments biographiques. En parlant par exemple de Sarah Bernhardt, il nous apprendra qu'elle a vécu un passage houleux au Québec, ce qui est vrai.

La troisième partie, qui se déroule de nos jours, s'ancre davantage dans le processus de deuil. Parce que lorsqu'on tente de s'élever, il y a toujours risque de s'écraser.

Peu importe, car avec Barnes, l'ivresse des hauteurs est une drogue douce à consommer sans modération.

* * * 1/2

Quand tout est déjà arrivé, Julian Barnes, Mercure de France, 128 pages.