C'est une bonne idée, prendre parfois une «pause» d'un auteur qu'on apprécie (surtout s'il est prolifique), laisser passer quelques-uns de ses livres, oublier ainsi ses tics et obsessions - bref, se permettre de le redécouvrir.

C'est en tout cas avec un réel plaisir qu'on s'est plongé, après une telle pause, dans le 15e polar de Kathy Reichs.

Mettant une fois de plus en vedette l'anthropologue judiciaire Temperance Bones Brennan, ça se lit d'une traite et c'est mené tambour battant entre Saint-Hyacinthe et Yellowknife.

Le personnage de Temperance, lui, «vieillit» bien, de même que son rapport au Québec, de plus en plus naturel (la traduction aussi se bonifie sans cesse).

La valeur ajoutée dans l'oeuvre de Reichs, c'est qu'on sort généralement de ses livres en étant un peu plus au fait de réalités contemporaines: cette fois, cap sur l'industrie de l'extraction du diamant dans le Grand Nord canadien, avec explications (limpides) sur ce qu'est un jalonnement, une pipe de kimberlite, etc., tout en suivant les péripéties - évidemment tirées un brin par les cheveux - de l'intrépide Tempe.

* * * 1/2

Perdre le Nord, Kathy Reichs, Robert Laffont, 352 pages.