Arturo Pérez-Reverte a habitué ses lecteurs à des histoires tordues, bien construites, solidement documentées dans le temps et où la violence joue un grand rôle. Cette fois-ci, la violence est avant tout amoureuse dans ce très beau roman où s'entremêlent des lignes narratrices qui se répondent les unes les autres.

L'intrigue met en lumière les différences de classes et les moments forts de la vie adulte. La tension est palpable presque à chaque page dans ces rencontres tumultueuses d'un danseur professionnel très beau et d'une riche et belle jeune femme, qui font connaissance à bord d'un transatlantique reliant l'Espagne à l'Argentine.

C'est la fin des années folles, le tango est en vogue. Le mari de Meccha, compositeur réputé, est inspiré par l'élégance décadente de sa femme dansant avec Max. Celui-ci est un escroc issu des bas-fonds de Buenos Aires, où la survie prime les sentiments.

Il fournira néanmoins au musicien l'inspiration de sa plus grande oeuvre. Sans se l'avouer, Max et Meccha éprouveront un immense amour l'un pour l'autre. Chacune de leurs rencontres aura transformé leur vie.

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Le tango de la vieille garde, Arturo pérez-Reverte, Traduit par François Maspéro, Seuil, 535 pages.