Des personnages esquissés avec délicatesse et sensibilité, de belles descriptions du Paris du début du XXe siècle et des contes débordants d'imagination fleurissent autour de l'amour des livres et de la passion de l'art.

Même si la lecture est fort agréable, on se demande pendant plusieurs pages où s'en va le récit. Des membres de trois familles sur deux générations s'entrecroisent. Tout d'abord, la famille des boulangers avec Émile et Octavio qui, pour dissimuler leur analphabétisme, inventent de charmantes histoires à partir de photos.

Il y a aussi la famille du tailleur dont la fille Isabeau, restauratrice au musée du Louvre, porte une terrible cicatrice au visage. Et finalement la famille des bouquinistes sur les quais de la Seine.

Les chapitres alternent entre les personnages, les lieux et les époques de façon impressionniste. Les livres sont le principal fil conducteur et chaque personnage est affublé d'une tare.

Ce n'est pas une histoire d'amour, mais plutôt une sorte de prélude qui met en scène des personnages appelés à se rencontrer à la fin du récit.

L'auteur, originaire de la Saskatchewan, a remporté le prix du Commonwealth avec son premier roman La fin de l'alphabet (publié en 2007).

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L'empereur de Paris, CS Richardson, Alto, 328 pages.