En vacances, toujours prévoir des livres pour les jours de pluie. Des livres bien écrits? Pas nécessairement. Plutôt très efficaces.

Par exemple, Incurables, le dernier thriller traduit en français de Lars Kepler, pseudonyme du couple suédois Alexander et Alexandra Ahndoril deux écrivains «sérieux» qui ont manifestement trouvé comment mieux gagner leur croûte...

Pour cette troisième enquête de leur inspecteur Joona Linna, les Ahndoril ont planté l'intrigue dans une maison pour jeunes filles en difficulté. Une adolescente y est assassinée de façon sanglante. Une autre ado manque à l'appel, et tout la désigne comme la meurtrière.

À partir de là, le roman puise à tous les trucs des thrillers des 30 dernières années: Linna fait l'objet d'une enquête interne pour insubordination et n'abandonne jamais une piste (voir Harry Bosch, John Rebus, Harry Hole et autres policiers fictifs aux méthodes non orthodoxes, investis d'une mission); le roman est jalonné de réflexions sur les dérives de la société actuelle, dont la maltraitance des enfants (tendance Henning Mankell et Stieg Larsson); aucune des marques de vêtements haute couture d'un des personnages ne nous est épargnée.

Mais Incurables a sa particularité: il est, surtout dans son dernier tiers, absolument et totalement invraisemblable. Et plutôt surprenant. Donc parfait pour oublier qu'il pleut.

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Incurables, Lars Kepler, Actes noirs, 560 pages.