Melissa de la Cruz délaisse ses Vampires de Manhattan en se lançant dans une aventure qu'elle tente moins «adolescente» et plus sulfureuse avec Les sorcières de North Hampton.

Attention, la prolifique auteure ne tourne pas complètement le dos à ses personnages originaux, car certains d'entre eux font une apparition dans sa nouvelle série qui, si elle se veut «plus adulte», véhicule le même genre d'univers et de valeurs.

Nous sommes chez des gens riches qui vivent depuis quelques millénaires, mais n'en portent pas les traces - ni physiquement ni dans leur comportement, comme si le passé ne leur avait pas appris grand-chose.

Entrée des sorcières Beauchamp, qui n'ont pas le droit de pratiquer la magie et vivent une vie ordinaire d'immortelles (!) jusqu'à ce que la sensuelle Freya ne vienne enrayer la machine. Tout dérape alors.

Il était temps: c'est extrêmement long à démarrer et maladroit dans les scènes «harlequino-torrides». Mais quelques idées surprenantes dans le dernier acte pourraient sauver la suite des choses. Ou la couler. Dans le genre, Anne Rice a fait mieux avec La saga des sorcières Mayfair.

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Les sorcières de North Hampton. Melissa de la Cruz. Orbit, 373 pages.