Ce «roman» est à ce point parisien qu'on a quasi l'impression d'«entendre», en le lisant, la voix de Fabrice Luchini: anecdotes savoureuses, érudition adorablement affectée, réflexions intelligentes sur la Ville Lumière et ses contradictions, pointes de morgue typique, digressions fines, évocations à tout vent de poètes (souvent oubliés) et d'écrivains (de tout acabit), observations sensibles et savantes...
C'est Voyage au centre de Paris, 48 courts chapitres - plus une petite carte géographique - où le narrateur déambule, du jardin du Luxembourg au quartier du Marais, louvoyant de la rive gauche à la rive droite, pour mieux décrire à une femme aimée (qui tient lieu de prétexte) ce qu'il y a à y voir, aimer et méditer.
Que ce soit la petite rue Gît-le-Coeur ou la pyramide du Louvre, Hemingway, Calvino ou Kerouac puisant dans l'énergie de la ville, l'Inconnue de la Seine ou le «cafard parisien», l'ordre du Temple ou les sacs de poubelle transparents, tout sert à Alexandre Lacroix pour aimer sa ville par écrit.
À lire avant, pendant ou après un voyage à Paris. Ou en rêver.
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Voyage au centre de Paris. Alexandre Lacroix Flammarion, 374 pages.