La nouvelle longue est un genre qui sied à merveille à Stephen King.

Son recueil Différentes saisons (qui regroupe Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank, Un élève doué, Le corps et La méthode respiratoire) est l'un de ses meilleurs livres. Sans atteindre tel sommet, Nuit noire, étoiles mortes est un excellent cru.

On y retrouve quatre novellas, extrêmement sombres et dures, où le fantastique est à peu près absent. Quant à l'horreur, elle y est cruellement humaine. Et d'autant plus troublante.

1922 suit un homme et son fils qui décident de tuer la femme de la maison. Grand chauffeur raconte comment une romancière ne sort pas indemne d'une rencontre avec des lectrices qui aurait dû être «encore une fois la même chose». Extension claire nous met en présence d'un cancéreux qui se voit offrir une période supplémentaire à sa vie le surnaturel y occupe une place mais l'(in)humanité y est plus présente. Et Bon ménage nous présente une femme tranquille qui fait une découverte troublante concernant l'homme de sa vie.

Jamais le proverbe «la fin justifie les moyens» n'a été démontré de façon aussi glaçante. À bientôt 65 ans, Stephen King est en grande forme.

Albin Michel, 496 Pages

*** 1/2