1966, année amoureuse. Anne Wiazemsky a 19 ans, elle est encore une jeune fille de bonne famille, qui s'ennuie gentiment en préparant son bac. Apprentie comédienne, elle vient de tourner son premier film avec Robert Bresson, mais déclare sa flamme à Jean-Luc Godard dans une lettre qui va bouleverser son existence.

Entre le réalisateur de Pierrot le fou et la petite-fille de François Mauriac, c'est l'amour. Mais nous sommes à Paris avant mai 1968, quand les jeunes filles ne devaient ni coucher, ni découcher.

Après Jeune fille et Mon enfant de Berlin, son précédent roman très autobiographique, Anne Wiazemsky raconte avec simplicité comment elle s'est affranchie du joug familial pour épouser le cinéaste phare de la Nouvelle Vague.

Elle découvre la philosophie, le cinéma (elle devient l'interprète principale de La Chinoise, jouera ensuite avec Pier Pasolini et Philippe Garrel), la littérature, la liberté, sur une route que croisent le jeune Antoine Gallimard, François Truffaut, Jean Vilar, Jeanne Moreau, Maurice Béjart.

Une année studieuse est une éducation sentimentale, un roman radieux qui ressuscite un bonheur qui, 40 ans plus tard, semble toujours aussi neuf.

Chez Anne Wiazemsky, les souvenirs n'ont pas été entachés par les années ni la séparation, quatre ans plus tard, d'avec Godard. Un bon roman, mais surtout une belle histoire.

Une année studieuse

Anne Wiazemsky

Gallimard, 261 pages

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